Intervention de Martial Saddier

Séance en hémicycle du 23 janvier 2013 à 21h30
Questions à m. le ministre du redressement productif sur la politique industrielle

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartial Saddier :

Monsieur le ministre du redressement productif, nous constatons une chute brutale des ventes de voitures neuves en 2012 : on compte 1,9 million de voitures immatriculés de moins, soit la pire année pour ce secteur depuis 1997.

Nous savons tous qu'il faut soutenir les grands groupes, qui sont des locomotives ; mais cela ne suffit pas pour constituer une filière : il convient de soutenir le tissu, ô combien important, des sous-traitants qui, de plus, participent à l'aménagement du territoire puisqu'ils irriguent d'emplois toutes les collectivités.

Je suis un élu du berceau du décolletage, devenue la mécatronique, à savoir la vallée de l'Arve, qui représente 60 % du décolletage mondial et dépend à 60 % de l'industrie automobile française. Il est inutile de vous préciser que les décolleteurs sont très inquiets de la situation actuelle : ils ne souhaitent pas revivre les années 2008-2009. À l'époque, leur activité avait baissé de près 70 % en quelques semaines.

La majorité avait alors engagé un ambitieux plan de relance avec une aide de 7,8 milliards d'euros dans le cadre du « pacte automobile » et avec une aide d'un million d'euros attribuée à la formation des décolleteurs. Ce plan a permis au secteur de redémarrer, en tout cas de traverser cette crise. Nous avions pris en compte l'investissement, deux fois plus élevé pour les sous-traitants automobiles que pour la moyenne des autres secteurs d'activité industrielle. Nous avions permis un meilleur accès au crédit à la fois pour les lignes de trésorerie et pour les lignes d'investissement. Nous avions permis d'éviter le sacrifice du capital humain en mettant en place l'opération « Former plutôt que licencier ». Nous avions mis en place le crédit d'impôt recherche, la réduction des délais de paiements – j'ai eu l'honneur d'être parlementaire en mission pour le Premier ministre sur ce sujet –, la notion de filière, le code de bonne conduite, les pôles de compétitivité.

Je ne remets pas en cause, et je tiens à le souligner, votre bonne volonté, monsieur le ministre, je la crois sincère, ni votre force de conviction, malgré les premiers signaux négatifs donnés par le Gouvernement, comme la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires. Quant au crédit d'impôt compétitivité emploi, il est encore assez mal compris, notamment au sein des PME et des TPE.

Pouvez-vous nous préciser quelle est votre politique vis-à-vis des sous-traitants, des PME et des TPE ?

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