Madame la secrétaire d’État chargée de la biodiversité, ma question porte sur le devenir du site du fort de Vaujours, situé pour partie sur le territoire des communes de Coubron et de Vaujours, dans la circonscription dont je suis l’élu, et pour partie dans le département de la Seine-et-Marne. Cet ancien terrain militaire a été exploité, durant la deuxième moitié du siècle dernier, par le Commissariat à l’énergie atomique, qui y a notamment réalisé un certain nombre d’expériences et d’opérations liées à la mise au point et au développement de l’arme de dissuasion nucléaire.
La société Placoplatre, désormais propriétaire de l’essentiel des emprises, prépare actuellement un dossier de demande d’autorisation, afin d’exploiter le précieux gypse que contient le sous-sol de ce site. Au préalable, il convient de démolir des bâtiments de l’ancien site du CEA, dont la plupart, à l’exception d’une partie du fort historique lui-même, ne présentent aucun intérêt architectural et se trouvent dans un état avancé de friche industrielle.
Si l’approvisionnement en gypse des usines Placoplatre est une nécessité économique, vitale pour la préservation de l’emploi sur le territoire, le projet d’exploitation et la démolition des bâtiments en cours suscitent légitimement des inquiétudes parmi les populations riveraines, en raison du passé des lieux et des suspicions de contamination radioactive du sol et de certaines constructions.
Certes, une enquête publique a eu lieu et un protocole de destruction des bâtiments a été établi à l’initiative de l’Autorité de sûreté nucléaire – ASN. Des contrôles de son respect sont bien régulièrement diligentés sous l’autorité des services de l’État. Une commission consultative de suivi rassemblant exploitants, associations, experts et élus, sous la présidence des préfets des deux départements, a bien été mise en place et se réunit régulièrement. Pourtant, les doutes dans la population demeurent, par manque d’information, par défiance sur la réalité de ces informations, voire par désinformation.
Je souhaiterais donc que vous puissiez faire connaître ici, très précisément, madame la ministre, la réalité du niveau éventuel de radioactivité du site du fort de Vaujours, selon les expertises officielles crédibles, la méthodologie et le calendrier de démolition des bâtiments, l’ensemble des mesures prises et les modalités de contrôle arrêtées pour garantir la sécurité de ces opérations, ainsi que les dispositions qui pourraient être envisagées par l’État afin d’améliorer l’information des populations concernées, de manière claire, précise, transparente et incontestable.