Intervention de Marie-Jo Zimmermann

Séance en hémicycle du 18 février 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Filières d'enseignement franco-allemandes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Jo Zimmermann :

Madame la secrétaire d’État chargée de la biodiversité, j’appelle l’attention de Mme la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche sur le fait qu’en 2015, le Gouvernement a annoncé la suppression des classes bilangues dans les collèges, ce qui mettait par contrecoup en cause les sections européennes et franco-allemandes Abibac.

Cette décision a porté atteinte à des filières d’excellence. Ainsi, les sections Abibac donnent aux élèves une ouverture extraordinaire sur l’Allemagne et les élèves qui en sont diplômés réussissent encore mieux que ceux des sections européennes. La suppression des classes bilangues pénalise tout particulièrement la langue allemande, ce qui a d’ailleurs amené le Gouvernement allemand à protester auprès de la France. En outre, cette décision a été très mal ressentie dans le département frontalier de la Moselle qui déploie, ainsi que les communes, des efforts importants en faveur du bilinguisme franco-allemand.

Pendant des mois, le ministère de l’éducation nationale n’a rien voulu entendre. Il vient heureusement d’annoncer que certaines classes bilangues seraient maintenues, ce qui prouve que la décision initiale de suppression n’était pas forcément pertinente. Le maintien des classes bilangues n’étant cependant que très partiel, serait-il possible de donner la priorité aux départements frontaliers, qui, beaucoup plus que les autres, ont besoin d’offrir à leurs lycéens et collégiens une bonne connaissance de la langue du pays voisin – Espagne, Italie ou Allemagne ? En ce qui concerne la langue allemande, qu’envisage de faire le Gouvernement pour garantir non seulement le maintien mais surtout le développement des filières franco-allemandes en Moselle, notamment les classes européennes et les sections Abibac ?

Dans le même ordre d’idée, le ministère refuse toute participation à des projets associant la Moselle, la Sarre et le Luxembourg, comme par exemple celui du Schengen-Lyzeum de Perl. Cet établissement, situé en Allemagne à quelques kilomètres des frontières luxembourgeoise et française, accueille des lycéens et collégiens provenant des trois pays. Cependant, le refus du ministère de l’éducation nationale de participer aux frais de fonctionnement de l’établissement au prorata du nombre d’élèves Français conduit à ce que ceux-ci n’y seront plus accueillis à l’avenir. Que compte faire le Gouvernement pour régler cette question ?

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