Monsieur le ministre, chers collègues, comme vous tous ici, je me nourris d'histoires vraies. Il y en a une qui m'obsède depuis plusieurs mois : c'est l'histoire des papeteries du Doubs, en difficulté comme l'ensemble du secteur.
Cette papeterie, qui pouvait incarner une industrie datée du XIXe siècle, polluante et énergivore, a d'abord réalisé une station de lagunage pour traiter ses effluents ; elle s'apprête à entrer dans le XXIe siècle en préparant sa mutation énergétique, avec la réalisation d'une centrale de cogénération biomasse qui lui permettra de recycler le papier et le carton. Parfaitement juste, d'autant qu'un repreneur apporte une part importante des financements ! Et là, qu'observe-t-on ? Depuis quatre mois, les banques sont totalement paralysées.