Monsieur le député, la vision qu'a le ministère du redressement productif du système bancaire est aussi négative que la vôtre. Il suffit d'ailleurs de rencontrer des chefs d'entreprises au quotidien pour mesurer à quel point beaucoup d'entrepreneurs utilisent aujourd'hui les économies, les prêts inter-entreprises, l'auto-financement et même des systèmes de débrouille, car le système bancaire est aux abonnés absents pour la réindustrialisation.
C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons décidé de doter la Banque publique d'investissement d'un montant équivalent à 42 milliards d'euros. Nous voyons aujourd'hui qu'un certain nombre de nos établissements bancaires viennent chercher des garanties chez OSEO pour décider de prendre le risque, de telle sorte que c'est aujourd'hui l'État qui est à l'origine des tours de table de financement dès lors que des projets industriels ne semblent pas intéresser les banques.