Intervention de Philippe Baumel

Réunion du 10 février 2016 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Baumel :

Je vous poserai trois questions. Contrairement à ce que nous venons d'entendre, je voudrais saluer l'initiative de l'Allemagne en faveur de l'accueil des immigrés. En la matière, l'Allemagne a plutôt relevé le gant. Je pense sincèrement que vous avez dû vous sentir bien seuls ces derniers mois sur cette ligne-là. Si l'on a en tête la structure démographique de certains pays européens, l'on s'aperçoit qu'il serait parfois heureux de savoir accueillir les étrangers, sous certaines conditions bien sûr.

Je voudrais attirer aussi votre attention sur l'une des conséquences de cette crise, conséquence liée à une certaine incompréhension de la politique d'accueil et à la crise économique. Il s'agit de la montée du populisme, en Europe de l'Est, d'une caricature de la démocratie, voire de ce que certains ont appelé la mise en place de « démocratures » dans certains pays voisins de l'Allemagne. Je voudrais connaître votre analyse sur cette situation qui ne manque pas de nous inquiéter.

J'en viens à l'attitude de la Turquie, qui se développe parfois de manière bien insincère. Le week-end dernier, la chancelière Angela Merkel est allée à la rencontre du président turc, pour trouver un accord avec son pays. Pensez-vous qu'un tel accord puisse être efficace et pertinent dans un délai rapide ? J'ai noté que trois milliards d'euros seraient alloués à la Turquie. Mais quelle peut être l'efficacité de cet accord dans un délai rapide ?

Enfin, nous avons le sentiment que l'Union européenne n'arrive pas à se dépêtrer d'une crise économique qui continue de faire rage sur ce continent bien plus fortement qu'ailleurs. D'autres continents ont effet renoué avec une relance de leur activité. À votre avis, n'y a-t-il pas des initiatives à prendre en la matière ? Je pense tout particulièrement au secteur énergétique, qui préoccupe nos deux pays. Dans le domaine du nucléaire, il y a des opérations de reconversion à mener, mais il faut aussi aller plus loin sur la question des énergies renouvelables. N'avons-nous pas, comme ce fut le cas dans les années 1950, au moment de la reconstruction de l'Europe, l'occasion de porter en ce domaine une vision décisive du partenariat franco-allemand, mais aussi du partenariat de l'Union européenne ?

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