Intervention de Guillaume Mortelier

Réunion du 18 février 2016 à 9h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Guillaume Mortelier, directeur de la stratégie et du développement de Bpifrance :

Je commencerai par rappeler que Bpifrance est une banque dont les deux actionnaires sont, à parité, l'État et la Caisse des dépôts et consignations. Son activité est centrée sur l'accompagnement des PME et des ETI, selon trois axes stratégiques majeurs : la croissance, la compétitivité et la construction d'un écosystème favorable à l'entrepreneuriat. Ses principaux métiers sont les suivants : le financement direct des entreprises ; la garantie des banques qui financent les entreprises ; le soutien à l'innovation, à travers des aides à l'innovation, des avances remboursables, des prêts et des investissements en capital-risque ; l'investissement dans les PME, les ETI et les grands groupes stratégiques ainsi que dans des fonds qui investissent eux-mêmes dans des entreprises. Enfin, Bpifrance travaille avec les régions, puisqu'elle possède un peu plus de quarante implantations régionales.

Parmi les orientations inscrites dans notre plan stratégique pour la période 2015-2018 figure l'accompagnement de deux transitions majeures pour l'économie française : la transition numérique et la transition énergétique. Nous souhaitons nous positionner comme la banque de la transition énergétique des PME et des ETI en France. À ce titre, nous nous sommes engagés à déployer 4 milliards d'euros dans le soutien aux entreprises, à la fois sur nos fonds propres et sur les dispositifs que nous sommes amenés à gérer pour le compte du programme d'investissements d'avenir.

Notre action en faveur de la transition énergétique se décline selon quatre grands axes. Premier axe : le soutien aux producteurs d'énergies renouvelables. Nous sommes déjà fortement présents, à hauteur de 700 à 800 millions d'euros par an, dans le financement des sites éoliens ou photovoltaïques et nous souhaitons renforcer notre accompagnement des développeurs, c'est-à-dire les sociétés qui créent de nouveaux projets puis gèrent opérationnellement la production d'énergies renouvelables.

Deuxième axe : la promotion des industriels innovants actifs dans le domaine de la transition énergétique. C'est dans ce cadre qu'interviennent le fonds Écotechnologies et le fonds Sociétés de projet industriel (SPI) – dont une grande partie de l'activité est orientée vers la transition énergétique –, fonds que nous gérons pour le compte du programme d'investissements d'avenir. Par ailleurs, nous allons investir dans des fonds qui investissent eux-mêmes dans les écotechnologies.

Troisième axe : l'accompagnement des entreprises de tous secteurs dans le cadre de leur propre transition énergétique. Il s'agit d'aider une entreprise industrielle classique à réduire sa consommation d'énergie ou à améliorer ses travaux de recyclage, par exemple. Une grande partie de l'action que nous menons dans ce cadre est centrée sur le dispositif « Prêts verts », que nous gérons également pour le compte du PIA.

Enfin, Bpifrance se veut très proche des entrepreneurs : en plus des financements que nous leur apportons, nous voulons les aider à répondre aux grands enjeux auxquels leur entreprise est confrontée, notamment ceux de la transition énergétique. Nos chargés d'affaires sont donc formés en ce sens, et nous travaillons avec des conseils. Ainsi, nous incitons, notamment en notre qualité de membre du conseil d'administration, le management de l'entreprise dans laquelle nous avons investi à prendre davantage en compte les enjeux liés à la transition énergétique dans ses décisions, car il y va également de la compétitivité des entreprises à terme.

Je vous propose que nous revenions maintenant en détail sur les différents dispositifs, en commençant par le fonds Écotechnologies, que M. Arthaud va vous présenter.

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