Nous travaillons avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) puisque celle-ci participe au comité d'investissement qui se réunit régulièrement pour étudier les dossiers. Or, il n'y a pas de projets proposés par l'ADEME dans lesquels nous n'ayons pas investi. Comme je vous l'ai indiqué, le principal obstacle que nous rencontrons tient à la difficulté de trouver des partenaires privés. En effet, selon la règle fixée par Bruxelles, l'investissement du fonds Écotechnologies, comme de tout fonds public, ne peut excéder la moitié du tour de table, de sorte que, lorsque nous mettons 5 millions d'euros, nous devons trouver des co-investisseurs privés qui participent à la même hauteur. Or, il nous est arrivé de mettre plus d'un an à trouver des partenaires pour investir dans des sociétés dont la technologie nous semblait pourtant prometteuse.
Une des missions de Bpifrance est d'investir dans des fonds – au nombre de 300 actuellement – qui investissent eux-mêmes dans des sociétés. Ces fonds, nationaux ou régionaux, qui peuvent être thématiques – numérique, écotechnologies, biotechnologies, capital-développement… –, sont en fait les alliés, en tout cas les partenaires, du fonds Écotechnologies. Il peut s'agir également de personnes physiques mais dans, le secteur des écotech, elles sont plus rares que dans celui de l'internet, par exemple. Néanmoins, nous manquons de fonds spécialisés dans le domaine des écotechnologies : ils sont actuellement au nombre de trois ou quatre sur la place. Une de nos préoccupations est donc de trouver des équipes de gestion susceptibles de gérer de nouveaux fonds et des souscripteurs qui acceptent d'investir dans des fonds privés.