Le fonds Sociétés de projets industriels fait partie du deuxième bloc stratégique d'accompagnement des entreprises spécialisées dans la transition énergétique. Ce fonds totalement nouveau, qui n'a pas d'équivalent sur le marché, investit aux côtés d'industriels ou de partenaires privés dans la création d'usines, au moment où, après avoir développé une technologie pendant plusieurs années, les entreprises entrent dans la phase de commercialisation. Le montant de ce fonds a été porté de 425 millions à 700 millions, dont 225 millions sont fléchés vers les problématiques de transition écologique. Lancé fin 2015, il a d'ores et déjà validé deux investissements dans des entreprises du secteur de la transition énergétique : SUNCNIM, qui est située dans le Var et qui produit des équipements d'énergie thermosolaire, et Ecosys, qui a repris une ancienne papeterie en Isère pour y développer une activité de recyclage de papier. La demande pour ce fonds est très forte ; nous sommes même étonnés par l'ampleur des besoins qui s'expriment.
Le dispositif Prêts verts relève quant à lui du troisième axe stratégique. Une première génération de prêts verts, basée sur une convention de 2010, a été déployée en trois ans pour un montant total de 300 millions d'euros ; l'enveloppe de la deuxième génération s'élève à 344 millions d'euros. Il s'agit de prêts sans garantie qui accompagnent les financements bancaires. Lorsqu'un industriel veut lancer une nouvelle ligne de production moins consommatrice d'énergie ou optimiser les lignes existantes, il n'a pas de difficultés à obtenir un financement bancaire pour acheter des machines, le banquier sécurisant son prêt sur la valeur secondaire de ces dernières. En revanche, les banques ne financent pas systématiquement l'aspect immatériel de cette nouvelle ligne de production, à savoir la formation des équipes, l'embauche de nouvelles personnes, voire la création de stocks intermédiaires ou la valorisation de la propriété industrielle. C'est cet aspect immatériel que financent des prêts sans garantie, dont fait partie le prêt vert. C'est une gamme de prêts que nous développons fortement, car ils permettent d'accélérer la mise en oeuvre de projets, en l'espèce des projets d'amélioration de l'efficacité énergétique ou de réduction de l'empreinte écologique de l'entreprise. Une première étude d'impact a d'ailleurs permis de confirmer que pour un euro de prêt, trois à quatre euros de financement bancaire sont mobilisés. Ils produisent donc un véritable effet de levier.
Dans le cadre de ce dispositif, nous sommes refinancés par le programme d'investissements d'avenir et nous disposons d'un fonds de garantie qui couvre ces prêts, puisqu'ils ne sont pas sécurisés sur les actifs de l'entreprise. En outre, le PIA nous a confié une enveloppe de bonification qui permet de diminuer leurs taux, en les abaissant de 500 ou 600 points de base à 300 ou 400 points de base, ce qui est fortement incitatif pour les entreprises.