Je laisserai à Michel Sapin le soin d'exposer la position du Gouvernement sur l'accord du 11 janvier relatif à la sécurisation et au maintien de l'emploi.
S'agissant de Renault, de quoi parlons-nous ? Renault a annoncé la suppression de 7 500 postes sur quatre ans. Il ne s'agit pas de licenciements, de plans de départs volontaires, ni de ruptures de contrat de travail, mais d'un plan de gel d'embauches. Ce sont des départs naturels à la retraite qui sont, en outre, améliorés – et c'est bien ainsi que les ouvriers de Renault le ressentent – par des mesures de préretraite à cinquante-huit ans avec 75 % du salaire, ce qui n'est plus pratiqué nulle part dans aucune entreprise française. En 2012, il eut 2 200 départs de ce niveau, qui sont des gels d'embauche, mais en fait des départs naturels à la retraite, soutenus par des mécanismes de pré-retraite approuvés par de nombreuses organisations syndicales, y compris Force ouvrière.
Évidemment, je ne me réjouis pas du gel d'embauches.