Je veux tout d'abord dire, monsieur le député, que la France est la première destination en matière de projets industriels en Europe : en 2012, on a compté 698 projets d'investissement étranger en France, soit 13 projets par semaine. Ceux qui aujourd'hui maltraitent la France, ceux qui s'adonnent au dénigrement public de la France – je préfère cette expression à celle de French bashing, qui n'est pas française – ne savent pas à quel point la France est, depuis des décennies, une destination attractive. Elle doit continuer à l'être, y compris pour ses propres outils industriels qui ont délocalisé et que nous souhaitons faire revenir.
Nous constatons d'ailleurs qu'un mouvement a commencé. Il se manifeste d'abord par l'esprit patriotique d'un certain nombre de chefs d'entreprise. Les lunettes Atol sont relocalisées de la Chine vers la France ; les surgelés Findus ont ramené d'Europe de l'Est et de Chine un certain nombre de productions agroalimentaires ; les skis Rossignol relocalisent également, ainsi que les chariots Caddie. Nous avons ainsi recensé plus d'une trentaine d'entreprises qui ont fait de tels choix ces dernières années, et ce à la suite de calculs de localisation compétitive. N'entre pas seulement en compte le coût du travail, dont M. Chassaigne a raison de dire qu'il est une obsession excessive. Il faut également considérer le coût du foncier, très compétitif en France par rapport à d'autres pays européens, le coût de l'énergie, très compétitif également, et il faut le défendre, par rapport à d'autres pays européens, grâce au nucléaire, il faut le dire.