Ainsi, dans les études menées par KPMG sur les coûts d'implantation dans les grandes nations industrielles, la France, avec ses faibles coûts, est dans le peloton de tête. Reconnaissons-le, c'est une bonne base pour commencer.
Vingt mille entreprises ont investi en France, qui emploient deux millions de salariés. Dix-sept mille entreprises françaises utilisent le crédit d'impôt recherche, de même que deux mille entreprises étrangères ; c'est un facteur de relocalisation des laboratoires de recherche-développement.
Nous pourrons nous appuyer sur le crédit d'impôt du pacte de compétitivité pour permettre aux entreprises de modifier leurs calculs. Coût de la logistique, anticipation sur les taxes carbone qui vont se multiplier dans le monde, explosion du prix de l'énergie, problèmes de qualité, difficultés du flux tendu, questions de stock, délais de livraison : tous ces facteurs, qui font la compétitivité, laquelle ne se résume pas au coût, compteront de plus en plus.
Nous allons donc nous mettre en campagne. J'ai confié à l'Agence française pour les investissements internationaux le soin d'ouvrir un programme de relocalisation compétitive pour convaincre les grands groupes qui produisent loin pour réimporter ici de produire ici pour ne pas avoir à réimporter. C'est un peu l'esprit du programme lancé par Barack Obama, qui s'appelle « Let's bring our jobs back home », c'est-à-dire « ramenons les emplois à la maison ».
C'est ce que nous allons faire. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)