Intervention de Arnaud Montebourg

Séance en hémicycle du 23 janvier 2013 à 21h30
Questions à m. le ministre du redressement productif sur la politique industrielle — Reprise des questions

Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif :

Monsieur le député Yves Blein, les comités de filière qui, en effet, font l'objet d'un début de restructuration, sont avant tout pour nous une source de satisfaction. En effet, nous voyons que les industriels, lorsqu'ils se réunissent autour d'une table, mènent des projets en commun.

J'ai commencé par la filière automobile, au mois de juillet dernier, dans le cadre du plan automobile. Le Premier ministre et moi-même avons énoncé, lors de la Conférence environnementale, l'objectif de construire des voitures consommant deux litres d'essence aux 100 kilomètres. Je puis vous dire que je réunis, sous mon égide, les constructeurs et les grands équipementiers : nous avançons. Les équipes de recherche et développement travaillent ensemble à ce projet, qui redonnera à la France un avantage comparatif technologique, qu'elle n'a pas perdu, mais qu'elle doit renforcer.

Nous avons réuni, il y a une dizaine de jours, la filière ferroviaire à Valenciennes. Avec mon collègue Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, nous avons annoncé des commandes publiques concernant les TER, avec un mécanisme de financement qui aidera grandement les conseils régionaux. Nous avons également annoncé des commandes de trains Intercités, qui ont beaucoup trop vieilli et sont maintenant bien fatigués, et de 40 rames de TGV. Nous nous sommes réunis chez Alstom, à Petite-Forêt, et avons dit aux représentants de cette entreprise : « la commande publique est au rendez-vous ; vous devez donc être au rendez-vous de l'histoire technologique, c'est-à-dire de la prochaine génération de TGV ». Le grand emprunt a financé 75 millions d'euros au titre de cet effort. Nous leur avons donc donné cinq ans pour mettre sur les rails de France, et du reste du monde si possible, le TGV du futur. C'est là aussi un projet d'envergure, prévu pour 2018.

Nous construisons donc de nouveaux produits, nous montons des projets, nous réunissons les forces nécessaires, nous mettons de l'argent, nous mobilisons l'ensemble des acteurs... Nous nous réunirons vendredi prochain à Toulouse, avec la filière aéronautique. Cette filière est la plus heureuse, la plus prospère et la plus performante de toutes. Mais il faut également s'occuper de la sous-traitance. Savez-vous ce que je leur dirai à ce sujet ? Que la nation a consenti un effort de vingt milliards d'euros au titre du pacte de compétitivité. Puisque la filière aéronautique est très prospère et que ses carnets de commande sont remplis pour des années, le Gouvernement lui demande de relocaliser des activités chez leurs sous-traitants. Nous en avons besoin : cela fait donc partie des exigences du Gouvernement vis-à-vis de la filière aéronautique.

Nous nous occuperons bientôt – avec vous, dans votre région, monsieur le député – de la chimie, secteur pour lequel nous envisageons également de grands projets structurants. Nous continuons le travail : la robotique sera bientôt à l'ordre du jour. Bref, nous reconstruisons l'industrie française avec les professionnels. Nous faisons donc confiance à l'industrie, aux syndicats et aux patrons des grosses, moyennes et petites entreprises. Nous pensons que c'est la bonne méthode. Si les élus s'impliquent dans cette entreprise, c'est encore mieux. Quoi qu'il en soit, je vous remercie de vous occuper de ce travail.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion