Intervention de Michel Liebgott

Séance en hémicycle du 23 janvier 2013 à 21h30
Questions à m. le ministre du redressement productif sur la politique industrielle — Reprise des questions

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Monsieur le ministre, à l'heure actuelle la France ne produit plus assez d'acier pour sa propre consommation. Par ailleurs l'Europe ne produit plus que 165 millions de tonnes d'acier : on peut imaginer que dans les années à venir la production atteindra 180 millions de tonnes.

Après une partie de bras de fer – c'est le cas de le dire – avec ArcelorMittal, vous avez emporté une partie du morceau, puisque vous avez obtenu 180 millions d'euros d'investissement. Nous, les élus locaux, tout comme l'intersyndicale, voulions une commission de suivi tripartite. Nous ne l'avons pas obtenue : un simple comité de suivi a été mis en place, ce qui ne nous semble pas pour l'heure pas suffisant. Nous y siégerons néanmoins. Il me paraît important que le ministère de l'industrie s'y implique totalement et suive, au nom du Gouvernement, la mise en oeuvre de cet accord.

Cet accord est certes satisfaisant ; il est loin des 17 millions d'euros que nous avait promis Nicolas Sarkozy. Pour autant, l'étude que vous aviez commandée à M. Faure estimait à un montant deux fois supérieur la somme nécessaire pour consolider la sidérurgie française, en particulier en Lorraine. C'est dire que ces 180 millions d'euros nous paraissent nettement insuffisants par rapport aux montants requis pour assurer la pérennité de ce secteur.

Si d'aventure ces 180 millions d'euros n'étaient pas engagés sous la forme que nous attendons, quelles solutions pourrons-nous envisager ? Quels seront les recours possibles ? Nous avons évoqué tout à l'heure la possibilité de recourir à la loi, que nous attendons depuis longtemps. Vous avez également envisagé une formule de nationalisation temporaire, qui peut toujours servir, le cas échéant, de plan B : il ne faut pas l'oublier.

Il me paraît également important de vous demander, au nom de l'ensemble des élus lorrains, que soit mis en place un pôle européen des matériaux en Lorraine. Nous tenons tout particulièrement à la réalisation du projet ULCOS, qui figure dans l'accord. Tout cela reste cependant ambigu, car ArcelorMittal a retiré son projet. Nous nourrissons quelques doutes quant à la réalisation de ce projet en Lorraine : s'il n'y a plus de hauts fourneaux, il n'y aura pas de projet ULCOS.

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