Monsieur le député Michel Liebgott, vous avez raison de signaler que l'accord signé ce jour par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, comprend un certain nombre d'avancées qu'il serait injuste de ne pas reconnaître. Aucun licenciement ne sera opéré : la totalité des salariés sera prise en charge par ArcelorMittal. Les seuls départs seront ceux des salariés partant à la retraite. Surtout, 180 millions d'euros seront investis. J'ai toujours indiqué que les engagements de Mittal ne lient que ceux qui veulent encore y croire. C'est une des raisons pour lesquelles, instruit par l'expérience des engagements non remplis par Mittal dans le passé, nous avons toujours fait preuve vis-à-vis de ce groupe du meilleur scepticisme. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles le débat sur la nationalisation – ou le contrôle public – temporaire a eu lieu. Que ce soit à droite ou à gauche, qu'il s'agisse du gouvernement précédent ou de celui-ci, nous avons tous constaté que les engagements de Mittal n'étaient pas respectés.
S'agissant des 180 millions d'euros d'investissement pour la filière froide, la sécurisation des activités d'emballage et le laboratoire de recherche-développement de Maizières-lès-Metz, nous sommes parfaitement conscients que nous devrons organiser nous-mêmes un suivi attentif du respect des engagements pris par ArcelorMittal. Le comité de suivi local y participe, de même que les organisations syndicales et les élus. Nous utiliserons nos moyens d'expertise et notamment nos pouvoirs d'enquête sur pièces et sur place.
Les engagements pris par ArcelorMittal à Florange sont assez semblables à ceux pris envers le gouvernement belge à Liège, de sorte que nous attendons de savoir à qui Mittal a dit la vérité…