Monsieur le ministre, c'est à l'aune de mon expérience d'élu local que je suis avec intérêt votre action économique et celle du Gouvernement. J'ai le sentiment que, s'agissant des dossiers d'entreprises en difficulté, elle est sur la défensive, ce qui la marque terriblement. Le document que vous nous avez montré, au début de notre séance, est assez parlant sur le sujet. L'économie, c'est, bien évidemment, cela et nous le vivons tous dans nos circonscriptions, mais ce n'est pas que cela. Un tissu économique est constitué d'entreprises diverses. Ces entreprises ont une vie : elles sont créées, se développent, stagnent, déclinent et finissent souvent par disparaître. Ce n'est pas dramatique si le flux d'entreprises en développement, après création, est important. Pour cela, le pays doit être attractif. J'aimerais, ici, revenir sur un point que vous n'avez pas évoqué tout à l'heure : on ne peut pas nier que le taux de marge des entreprises de notre pays est historiquement faible, et ce, soyons francs, depuis longtemps. Il est aussi nécessaire d'avoir la totale confiance des cadres et des chefs d'entreprise. Il faut également un cadre juridique clair, stable et favorable au développement économique. La transmission d'entreprises, par exemple, est actuellement un sujet absolument majeur.
Hormis le crédit d'impôt compétitivité emploi, pouvez-vous, en quelques instants, nous expliquer les axes de la politique du Gouvernement en faveur du développement économique et industriel et de la création de richesses nouvelles ?
Enfin, après vous avoir écouté vos réponses à toutes nos questions, ce dont je vous remercie, j'aimerais vous interroger sur deux points. À la fin de ce quinquennat, la production industrielle sera-t-elle, à votre avis, supérieure à celle du début de mandat ? Vous avez beaucoup évoqué les pays à bas coût. Or nous avons aussi un problème de compétitivité avec les pays voisins. Pensez-vous que la part de l'industrie française dans l'Union européenne augmentera dans les années à venir ?