Ce n’est pas misérable, c’est la réalité : vous n’avez voté aucune disposition antiterroriste. Vous pouvez toujours prétendre que vous n’êtes pas laxiste, que vous souhaitez mener une politique efficace de lutte contre le terrorisme, que vous êtes parfaitement de bonne foi lorsque vous constatez les failles des services de renseignement dont vous êtes d’ailleurs devenu un théoricien litanique et reconnu, votre posture ne m’en paraît pas moins entachée d’un peu de mauvaise foi. Et il n’est pas interdit de pointer un peu de mauvaise foi, surtout lorsqu’il y en a beaucoup.
Monsieur Devedjian, vous me posez deux questions précises. La première est celle du procureur de la République. Rappelons qu’il est systématiquement avisé, que la personne en cause soit mineure ou majeure, et qu’il peut à tout moment mettre fin à la mesure.