Je vous savais normand, monsieur le ministre, mais pas à ce point-là !
Prolongeant la discussion sur l’amendement de Pierre Lellouche, je dirais que vous oscillez entre ce que vous savez devoir faire – introduire une mesure de sûreté, à savoir cette retenue de quatre heures – et ce que vous croyez devoir introduire dans ce texte par précaution pour équilibrer les choses.
Cette disposition est assez extravagante puisque cela revient à introduire l’obligation de trouver un interprète. S’il faut dans les quatre heures trouver dans la campagne entre Dreux et Mantes-la-Jolie un interprète capable de traduire du syrien, de l’afghan ou que sais-je encore à deux heures du matin, je me demande comment pourrait être opérant le dispositif que vous avez vous-même défendu de manière très convaincante, monsieur le ministre, en nous décrivant le processus, et le type de personnes dont il peut s’agir – en général des individus étrangers.
Tout cela sent l’improvisation et je crois que, comme vous l’avez reconnu vous-même il y a quelques minutes, cet article a besoin d’être réécrit.