Je n'ai de confirmation ni pour l'hypothèse du trafic d'organes ni pour la saisie d'objets à Roissy – c'était ici une expression de ma part ; je sais que des mesures ont été prises mais, j'y insiste, je n'ai pas d'informations particulières sur d'éventuelles saisies. Il faut bien voir que le CAPS a pour mission de réaliser des analyses, des études et de formuler des recommandations au ministre des affaires étrangères, mais qu'il dépend, pour son information, de deux grands types de sources : d'une part, comme le reste de l'administration, il a accès à celles fournies par nos ambassades et par nos services de renseignement et, d'autre part – et c'est l'un des rôles du CAPS –, il a accès aux travaux des chercheurs qui vont encore sur le terrain. Voilà qui explique pourquoi je n'ai pas d'information plus concrète à vous livrer.
Ensuite, monsieur le président, nous avons attendu longtemps avant de bombarder les ressources pétrolières de Daech du fait de nos réticences à frapper des camions ou d'autres moyens de transport dont on savait qu'ils n'étaient pas conduits par des combattants de l'État islamique. Aussi, bombarder ces moyens de transport aurait constitué ce qu'on appelle un dommage collatéral. Après les attentats de Paris, on a considéré qu'il était plus important de mener cette guerre d'attrition contre les moyens financiers de Daech, qui s'est d'ailleurs adapté en tâchant d'instaurer une régie de la production et du transport de pétrole, de façon à forcer nos bombardements à viser des civils plutôt que des membres de l'organisation.