Vous avez évoqué, monsieur Vaïsse, la perspective d'une sortie de crise, en Syrie, fondée sur une position qui me paraît la bonne, celle que nous défendons à la suite du Président de la République et du Gouvernement : une transition politique avec des éléments de l'actuel régime mais sans Bachar el-Assad. Pensez-vous que la forte offensive des Russes est un moyen pour eux de peser sur cette transition ? Ils ne me semblent pas si attachés que cela à la personne de M. Assad.
Comment appréhendez-vous la crise entre la Turquie et la Russie après qu'un avion de chasse russe a été abattu par les forces turques ? Comment envisagez-vous le jeu de M. Poutine dans cette région, notamment vis-à-vis des Kurdes de Turquie et du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ? Enfin, que pouvez-vous nous dire du rôle que l'Iran souhaite jouer, maintenant que ce pays est en voie de normalisation dans les relations internationales ? L'attachement des Iraniens à M. Assad, plus fort que celui des Russes, n'est-il pas en fait un jeu ? Quelles sont les conditions pour qu'une entente entre l'Iran et l'Arabie Saoudite permette une sortie de crise, puisque, de mon point de vue, une telle entente est indispensable ?