Monsieur Bozarslan, vous évoquez la volonté du président turc de construire un empire. « Nous nous servirons de nos coupoles comme de boucliers, de nos minarets comme de lances. » Ces propos, qu'aurait tenus Recep Erdoğan en 1999, vont au-delà d'une telle volonté. Ne rejoignent-ils pas l'idéologie des Frères musulmans ?
Vous citez l'Arabie saoudite. Nous savons que le wahhabisme ne date pas des années 1980. Au lendemain des attentats parisiens du mois de novembre dernier, le vice-chancelier allemand, M. Sigmar Gabriel, a déclaré : « Les Saoudiens doivent savoir que le temps où l'on regardait ailleurs est révolu. » Il mettait ainsi en cause le prosélytisme et l'aide aux mosquées qui permettent de développer une idéologie qui conduit où nous savons. La question de l'Arabie saoudite sera-t-elle posée de la même manière que vous venez de poser celle de la Turquie ?