Il ne faut pas, non plus, sous-estimer les questions religieuses. Je me souviens qu'à peine quinze jours après la signature du traité de Maastricht qui était censé instituer une politique étrangère et de sécurité commune, l'Allemagne avait reconnu unilatéralement la Croatie, sous la pression de la CSU et du Vatican mais aussi des 500.000 Croates catholiques réfugiés en Bavière. Le Chancelier Kohl avait d'ailleurs dit au président Mitterrand qu'il en était désolé. Il ne faut rien occulter mais il faut reconnaître que la perspective d'une adhésion à l'Union européenne a rendu ces questions moins aiguës qu'il y a 20 ans. Les rappels historiques ne doivent pas nous figer en arrière.