Intervention de Pierre Lellouche

Réunion du 16 janvier 2013 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

L'histoire n'est pas un critère pour entrer dans l'UE. Mais puisqu'on a construit l'UE à cause de l'histoire, il n'est pas absurde de parler de l'histoire de la Croatie au moment où on ratifie son adhésion.

Par ailleurs, les Etats peuvent-ils s'opposer à la Commission ? Je l'ai fait quand j'étais au gouvernement. J'ai stoppé l'entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans Schengen. Mais c'est toujours difficile pour un Etat d'arrêter la machine infernale cotonneuse de la Commission ; les autres Etats ont tendance à faire porter la responsabilité sur celui qui dit la vérité.

Je voudrais dire, très amicalement, à notre Présidente, qu'elle a raison en ce qui concerne Jacques Chirac. Mais elle sait qu'à mesure des élargissements, chaque nouvel Etat membre veut son commissaire. Le système actuel, un Etat-un commissaire, est ingérable. Il y a vingt-huit commissaires alors qu'il en faudrait beaucoup moins pour que ça fonctionne. Il n'y a pas de collégialité ni d'homogénéité dans la Commission.

Je souhaiter évoquer un dernier point s'agissant de ma proposition de résolution. La solitude de la France au Mali pose problème pour tout le monde, et méritait à mon sens une résolution bipartisane, cosignée par la majorité et l'opposition. Je souhaite que cela soit un signal envoyé par la Commission, ce n'est pas un problème de droite face au gouvernement de gauche, c'est un problème de la France par rapport à ses partenaires.

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