Je souscris entièrement aux réponses de Philip Cordery aux diverses interventions. Ne mélangeons pas les sujets. Il ne s'agit pas de nier l'histoire, mais il ne faut pas rester bloqué dessus. Tout ce que j'ai vu de la Croatie dernièrement, lors de la visite du Président et de sa ministre des affaires étrangères, va dans le sens de ce que souhaite la France. Nous voulons une Europe qui soit consciente et fière d'elle-même. La Croatie m'a semblé être dans cette optique, donc je pense qu'elle sera, une fois entrée, un élément de consolidation et un allié pour nous à cet égard.
Que cette nouvelle adhésion pose des problèmes de gouvernance de l'UE, c'est évident. Mais ne faisons pas porter sur la Croatie la responsabilité de choses que nous ne savons pas faire parce que la volonté politique a souvent été défaillante dans le passé. A l'occasion de cette adhésion, posons-nous les questions pertinentes. Par exemple, il faut laisser l'UEM accessible aux nouveaux entrants. Mais cela ne veut pas dire qu'on doive la rendre obligatoire pour tous, or c'est le cas aujourd'hui ! Il faut vraiment y réfléchir car je pense que nous allons renforcer l'UEM, ce qui impliquera une intégration plus grande et des exigences plus fortes. Quant à ce qui se passe au Mali, la France est fondée à demander à ses partenaires européens certaines choses, dès lors qu'elle prend en charge, par son intervention militaire, une partie de la défense du territoire européen.
Mais encore une fois, ne mélangeons pas tout. Je vous invite donc à voter pour ce rapport.
Suivant les conclusions du rapporteur, la commission adopte sans modification le projet de loi (n° 582).