J’interviendrai moi aussi dans le sens de mes collègues Éric Ciotti et Yann Galut. La loi reste le moyen de préserver le plus faible. Vous indiquez, monsieur le garde des sceaux, que vous discuterez avec Apple ou Google, et vous aurez raison de le faire. Mais le problème, aujourd’hui, ne s’appelle plus Apple ou Google : il s’appelle Huawei en Chine, ou Samsung en Corée. Que faire, alors ? Courir en permanence après chaque producteur ? Peut-être arriverons-nous à discuter avec les sociétés américaines, qui évoluent dans un système juridique que nous connaissons, mais comment nous imposerons-nous face à Huawei, société chinoise qui prendra certainement le dessus sur Apple dans quelques années ?
Dès lors, le seul moyen d’envoyer un message clair est d’adopter la proposition de nos collègues. Comme l’a indiqué M. Coronado, il existe dans beaucoup de pays des systèmes privés de messagerie cryptée. J’utilise par exemple Huawei quand je suis en Chine, Telegram quand je suis en Russie.