Je veux toutefois sans polémique mettre M. Lellouche en garde. Connaissant ses positions, je m’étonne qu’il veuille tout à coup cadrer les multinationales régies par une logique libérale, ces grandes sociétés qui veulent absolument faire de l’argent, au motif qu’elles représenteraient un danger.
Je l’engage à faire de la politique avec nous, afin d’éviter que ces sociétés ne grossissent et n’en viennent à disposer d’autant de capacités. Peut-être faut-il aussi redistribuer l’organisation des entreprises, particulièrement des multinationales, dans le monde. Quoi qu’il en soit, il me semble contradictoire que prétendre, selon une logique libérale, que le marché se régule tout seul, de même que les libertés, et de vouloir tout encadrer.
Mon but n’est pas de polémiquer pour le plaisir, car il s’agit d’un vrai débat de fond, d’un débat politique. En contraignant les opérateurs par souci de bien faire, nous risquons d’ouvrir la voie à d’autres pays. Serge Coronado l’a souligné. Or on est toujours le terroriste de quelqu’un.
La proposition de nos collègues doit donc être bien encadrée. Le garde des sceaux l’a rappelé. Ce sont des mesures que l’on prend à plusieurs et qui méritent d’être discutées. Peut-être trouverons-nous des solutions qui répondront au souhait commun de contraindre les opérateurs à communiquer certaines informations.