Je voterai l’amendement. Comme l’a indiqué Pierre Lellouche, il s’agit d’envoyer un signal. Nous vous faisons confiance, monsieur le ministre. Nous savons que vous négociez avec nos partenaires, mais ces négociations sont extrêmement longues. En outre, elles ne réunissent pas uniquement des partenaires occidentaux. Dans quelques mois, elles intégreront des Chinois ou des Coréens.
M. Cavard prétend que la mesure proposée n’est pas opérante, mais si nous sommes capables d’interdire le boeuf anglais sur notre territoire, nous devons aussi pouvoir interdire une marque de téléphone provenant d’un pays qui refuserait de coopérer.
Il s’agit non d’encadrer, mais de faire que force reste à la loi et à la justice. Au moment où l’Union européenne est engagée dans une des négociations les plus importantes pour son avenir, après le onzième round du traité TAFTA, véritable bataille de normes, il faut envoyer un message indiquant qu’au-delà de tout libéralisme économique, la force doit rester aux États, pour qu’ils se défendent et qu’ils défendent leur citoyens. En votant l’amendement, nous affirmerons que la France entend contrôler encore un peu sa sécurité et son avenir.