Je reste l'un des rares élus socialistes du nord de France à pouvoir encore évoquer avec vous la situation de Calais. J'observe avec intérêt le travail que vous y conduisez pour faire respecter avec fermeté les droits de la République, et vous avez de même fait évoluer les conditions de vie des migrants dans une exigence de dignité. Pour autant, je vous ferai les mêmes remarques que celles que je faisais à votre prédécesseur Daniel Vaillant lors de la crise du hangar de Sangatte. Le problème n'est pas à Calais, à Sangatte, ou dans la banlieue de Dunkerque, mais dans le flux qui continue d'être alimenté alors que l'Angleterre est aujourd'hui une voie sans issue. À l'époque de Sangatte, il y avait encore un goutte-à-goutte vers l'Angleterre, mais c'est terminé. Le problème doit donc être traité avant l'entonnoir de Sangatte. Il faut empêcher ces flux de s'engouffrer dans une poche désormais sans issue. Comment comptez-vous entraver l'accès à Calais ?