Intervention de Michel Vauzelle

Réunion du 2 février 2016 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Vauzelle :

Merci, madame la directrice. Je suis sincèrement admiratif de l'art du Quai d'Orsay : on nous a d'abord expliqué que l'attitude russe n'était pas acceptable pour la France et qu'il fallait remettre la Russie dans le droit chemin au regard de nos critères politiques, moraux et internationaux ; désormais, on se rend compte que la Russie est un partenaire indispensable à l'équilibre européen. Compte tenu de l'histoire de la Russie en Europe et de ses relations avec la France, du fait que la Russie s'est retirée récemment d'une partie de l'Europe, du fait que l'équilibre européen a toujours reposé sur un pilier français et un pilier russe, comment le Quai d'Orsay peut-il maintenir une ligne en défendant une chose et le lendemain son contraire ?

En ma qualité d'ancien président de région, j'aimerais revenir sur le terme « décentralisation », que vous avez employé. La décentralisation, cela peut être une décentralisation administrative, une déconcentration ou une forme de démocratie participative, mais cela peut aussi aller jusqu'au fédéralisme, voire à la dislocation. En Europe de l'Ouest, il y a la République fédérale d'Allemagne, mais il y a aussi la Belgique qui ne se satisfait pas du fédéralisme et semble aller vers la dislocation, la Catalogne qui donne de l'inquiétude à l'Espagne et à l'Europe tout entière, l'Écosse qui a failli conquérir son indépendance…

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