Oui, tout à fait : nous savons très bien que les Américains, en pleine campagne électorale, vont souhaiter le maintien des sanctions. On voit mal M. Obama demander le contraire à quelques mois de l'élection présidentielle.
Quel est notre engagement financier en faveur de l'Ukraine ? On me répond que cela ne nous coûte rien, mais Bercy m'a indiqué que la France garantissait des prêts. Or nous savons très bien qu'ils ne seront jamais remboursés. Certes, nous sommes loin de notre engagement en faveur de la Grèce, mais, si l'on garantit un prêt après l'autre… En réalité, l'Ukraine est un État en faillite, qui vit uniquement sous perfusion des financements occidentaux.
On ne parle plus de la Crimée, sans doute parce que cela nous arrange. Où en sommes-nous sur ce dossier ?
Compte tenu du calendrier politique, quels sont les éléments susceptibles de faire évoluer la situation ? En Russie, les élections à la Douma ont été avancées au 18 septembre. En Ukraine, je ne vois pas ce qui pourrait faire bouger les choses. Encore une fois, je souscris aux remarques de Pierre Lellouche : pourquoi donner six mois supplémentaires aux Ukrainiens, alors que nous savons très bien qu'il ne se passera rien de plus ?