Intervention de Thierry Mariani

Réunion du 2 février 2016 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Mariani :

Nous sommes donc passés de la nécessité d'un consensus pour reconduire les sanctions à la nécessité d'un consensus pour les lever ! Soyons clairs : cela signifie que nous ne les lèverons jamais, car nous n'obtiendrons jamais un tel consensus. D'une part parce qu'au moins deux des trois États baltes s'y opposeront – quant à la Pologne, sa position est peut-être en train d'évoluer. D'autre part parce que les Ukrainiens n'ont aucun intérêt à ce que soient levées des sanctions dont la Russie paie le prix.

Tant qu'il y a des tensions et des sanctions, l'Ukraine sera maintenue sous perfusion économique par l'Europe et les États-Unis. Le jour où il n'y aura plus de tensions, on commencera à s'intéresser aux autres questions, et l'on s'apercevra que « le roi est nu », car il n'y a aura eu de progrès ni en matière de lutte contre la corruption, ni du point de vue économique pour la population ukrainienne. On peut même estimer que M. Porochenko et son gouvernement, qui n'ont pas la majorité à la Rada et dont la cote de popularité est en baisse, ne tiennent que parce qu'il y a des tensions.

Je vous donne donc rendez-vous dans un ou deux ans : nous en serons toujours au même point sur le dossier ukrainien et nous aurons la même conversation.

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