Je suis heureux de vous retrouver aujourd'hui, monsieur l'ambassadeur, après avoir accompagné le Premier ministre lors de sa visite à Riyad.
On a l'impression que l'exécution du contrat tripartite entre le France, le Liban et l'Arabie saoudite portant sur la livraison d'armes à l'armée libanaise pour 3 milliards de dollars est au point mort : les livraisons seraient interrompues. Est-ce lié à un problème de paiement par la partie saoudienne ?
Quel est notre degré d'implication dans l'intervention militaire saoudienne au Yémen ? On nous a dit officieusement que la France fournirait des images d'observation aux Saoudiens, compte tenu de la réticence des Américains à le faire. En outre, lors de mon séjour à Riyad, des compatriotes m'ont indiqué que des Français travailleraient pour le compte des Saoudiens à la frontière avec le Yémen dans l'entretien des forces héliportées. Certains ont même évoqué des « mercenaires ».