Merci pour votre exposé très clair, monsieur l'ambassadeur. Vous avez affirmé de manière très catégorique qu'il n'y avait pas de financement direct de Daech par l'État saoudien. La presse fait état quasi quotidiennement de soupçons de financement non pas par la monarchie elle-même, mais par des personnalités saoudiennes influentes qui soit s'opposent au roi, soit ont mal vécu la fin de l'Irak de Saddam Hussein, l'humiliation des sunnites, la création d'un arc chiite et le rapprochement de Bagdad avec Téhéran, ce qui les conduit à considérer que Daech peut être l'instrument d'un rééquilibrage entre sunnites et chiites dans la région. Le gouvernement saoudien n'a-t-il pas fermé les yeux sur des financements qui proviendraient de telles personnalités influentes pourtant connues de lui ?
Au cours des années récentes, le fait que l'Arabie saoudite finance des librairies coraniques et des mosquées à l'étranger a été perçu comme une forme de prosélytisme, notamment dans notre pays. Y a-t-il aujourd'hui une volonté de prosélytisme ou une politique a visée expansionniste de la part de l'Arabie saoudite, y compris en Occident ?