Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 1er mars 2016 à 16h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Nous sommes heureux de recevoir M. Jean-Marc Ayrault pour la première fois dans ses nouvelles fonctions. Je vous remercie, monsieur le ministre, de votre présence parmi nous pour cette audition fermée à la presse, au cours de laquelle vous nous direz comment vous concevez les priorités de la politique étrangère de la France. Quelle place donnerez-vous à la diplomatie économique dans votre action ? Quelle appréciation portez-vous sur notre outil diplomatique, qui continuera d'être soumis à une contrainte budgétaire très forte – mais nous serons là pour vous aider ? Quelle place auront les affaires européennes ? Nous savons votre engagement en ce domaine et en particulier en faveur de la relation franco-allemande. Quel sera votre rôle dans l'application de l'accord de Paris sur le climat, dans la conclusion duquel votre prédécesseur a joué un rôle éminent ?

Votre audition sera aussi l'occasion de revenir sur la situation au Proche et au Moyen-Orient, en Syrie en particulier. Quel avis portez-vous sur l'application du cessez-le-feu après l'adoption de la résolution 2268 du Conseil de sécurité qui entérine l'accord russo-américain ? La vigilance s'impose pour que la cessation des hostilités dure, laissant une chance à la transition politique. Les engagements humanitaires pris sont-ils tenus ? Nous avons quelques doutes à ce propos.

La situation intérieure de l'Ukraine ne laisse pas d'inquiéter. Vous aviez participé à nos travaux à ce sujet et vous vous êtes rendu à Kiev il y a quelques jours avec M. Steinmeier, votre homologue allemand, pour tenter de persuader vos interlocuteurs de la nécessité d'obtenir le vote de la révision constitutionnelle garantissant un statut spécial au Donbass. C'est la clef de la résolution de la crise, mais qu'en est-il ?

Cette question touche aussi à nos relations avec la Russie, et vous savez combien ce sujet nous préoccupe. La Russie, le plus grand voisin de l'Union européenne, est évidemment un partenaire économique et stratégique important, et nous avons à coeur de voir se poursuivre la relation bilatérale. Qu'elle ait été très bien entretenue entre le président de la République et le président Poutine n'empêche pas les désaccords qui expliquent le blocage, au niveau du Conseil européen, au sujet des sanctions. Nul n'ignore que l'évolution favorable de la situation en Ukraine est la condition indispensable de leur levée.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion