Pour éviter que le Royaume-Uni ne sorte de l'Union européenne et avoir l'accord de M. David Cameron, le Conseil européen du 19 février a accepté qu'un travailleur étranger exerçant le même travail qu'un britannique et payant les mêmes impôts que lui puisse être privé de certaines des prestations sociales dont bénéficient les travailleurs britanniques. Le frein étrange ainsi mis à la libre circulation des personnes marque une rupture avec un principe établi depuis plus de six décennies. Fallait-il faire cette concession et, en ouvrant malencontreusement cette boîte de Pandore, battre en brèche le strict respect de la non-discrimination fondée sur la nationalité dont dépendent les dizaines de milliers de nos compatriotes établis dans d'autres pays de l'Union ?