Intervention de Thierry Mariani

Réunion du 1er mars 2016 à 16h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Mariani :

À la même époque l'année dernière, l'Europe a accueilli 12 000 migrants, et 130 000 cette année. La « saison haute » des migrations ne commençant qu'en avril, on s'achemine vers une catastrophe puisque les hot-spots ne sont que des centres d'enregistrement et que, vous l'avez indiqué, le problème des réadmissions n'est pas réglé. J'ai présidé pendant deux ans la commission des migrations du Conseil de l'Europe, et les ONG annonçaient l'arrivée en Europe de 2,5 millions de migrants en 2016 ; si c'est le cas, tout explosera. Que fait réellement l'Europe ? Il ne s'agit pas d'enregistrer ces personnes mais d'arrêter ce flux. L'année qui s'ouvre est celle de tous les dangers, avec un referendum prévu en avril aux Pays-Bas, à laquelle la réponse sera probablement négative, un autre en Hongrie, où la réponse est déjà acquise, comme elle l'est, à mon avis, au Royaume-Uni, où le referendum se tiendra en pleine vague migratoire. Que fait-on ?

En Ukraine, quelle crédibilité accorder à la parole d'un gouvernement qui n'a plus de majorité à la Rada ?

Alors premier ministre, vous aviez, et je vous en sais gré, repris contact avec plusieurs pays d'Asie, dont la Thaïlande. Mais ce pays continue d'être soumis à des sanctions, par la seule Union européenne ; quand seront-elles levées ? D'autre part, nous sommes à la veille de la probable adoption d'un amendement relatif à la taxation de l'huile de palme. La chambre de commerce franco-indonésienne met l'accent sur le risque manifeste qu'une telle initiative ferait peser sur les entreprises françaises en Indonésie ; le Gouvernement en a-t-il pris toute la mesure ?

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