Il s’agit de lutter contre une tendance que nous constatons tous : la diminution de la retransmission des événements sportifs sur les chaînes gratuites. Je n’entends pas remettre en cause la retransmission de l’Euro telle que prévue car les droits ont déjà été acquis et j’ai bien compris qu’il serait difficile de revenir en arrière, mais je propose, pour une fois, d’anticiper les choses pour ne pas se dire dans quelques mois ou dans quelques années : « Tiens, on aurait dû y penser avant. » Vous savez tous que la Ville de Paris est candidate pour les Jeux olympiques de 2024. Certes, ces épreuves sont protégées par le décret TSF, mais les Jeux paralympiques que vient d’évoquer mon collègue Pascal Deguilhem ne figure pas dans la liste, ce qui pose tout de même un certain nombre de problèmes.
S’agissant de la question financière, je précise que mon amendement ne porte que sur les événements internationaux, c’est-à-dire organisés par des fédérations internationales et non par des fédérations nationales. En termes de moyens budgétaires, c’est un peu différent. Puisque les Jeux olympiques, organisés par le Comité international olympique, arrivent à obtenir un équilibre financier en étant retransmis totalement gratuitement, je ne vois pas bien pourquoi la FIFA ou l’UEFA ne pourraient pas, elles aussi, atteindre l’équilibre.
L’objectif de cet amendement est de compléter les dispositions de la loi de 1986 en proposant un processus d’attribution en deux étapes défini par décret, le premier tour des candidatures étant réservé aux chaînes gratuites sous condition du respect d’un prix plancher. On cherche à organiser des événements populaires, mais ceux-ci n’auront bientôt plus de populaires que le nom puisqu’ils sont de plus en plus inaccessibles vu le prix du billet dans les stades et de surcroît diffusés sur des chaînes payantes. La population aura de plus en plus de mal à les voir.