Intervention de Pascal Terrasse

Séance en hémicycle du 8 mars 2016 à 21h30
Liberté indépendance et pluralisme des médias — Après l'article 11

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Terrasse :

Madame la présidente, à l’occasion de l’examen de la loi dite Macron I, nous avions eu un débat, ici même, sur la publicité des cessions de fonds de commerce, dont la presse quotidienne et hebdomadaire avait jusqu’ici le monopole. La loi Macron a transféré cette publication au BODACC. Par voie de conséquence, comme l’a rappelé ma collègue à juste titre, c’est désormais ce bulletin, désormais numérisé, qui fournit ce type d’informations.

On pourrait se satisfaire de cette idée moderne qui consiste à s’appuyer sur le numérique. Mais, pour dire clairement les choses, ce dispositif ancien permettait à la presse hebdomadaire, présente dans de nombreuses régions, de vivre. C’était un moyen d’assurer la survie d’une presse qui manque de plus en plus de ressources publicitaires et qui a du mal à vivre. Si je défends cet amendement, c’est parce qu’il constitue un moyen d’accompagner et de faire exister la presse de nos provinces, souvent hebdomadaire, qui se veut encore indépendante.

Sans cela, au-delà même des emplois qui pourraient être supprimés – on parle de 2 500 emplois, mais ce chiffre est très difficile à évaluer –, ce sera la fin de cette presse, qui est encore utile et qui est accessible aux plus modestes. L’adoption de cet amendement nous permettrait d’aider, voire de sauver, cette presse hebdomadaire, parfois quotidienne, qui a du mal à survivre.

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