Deux faits m'ont incité à proposer une série d'auditions portant sur le centre industriel de stockage géologique (CIGEO), projet de stockage à long terme des déchets radioactifs de haute et de moyenne activité à vie longue : le débat sur la notion de réversibilité et les différents chiffrages du coût du projet. EDF, Areva et le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) évaluent ce coût à 20 milliards d'euros ; l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA), à 34,5 milliards ; enfin la ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, à 25 milliards d'euros. Le 3 février dernier, la Commission a auditionné MM. Christophe Bouillon et Pierre-Marie Abadie, respectivement président du conseil d'administration et directeur général de l'ANDRA. Monsieur Chevet, je vous demanderai de vous exprimer en particulier sur l'avis de février 2015 dans lequel l'ASN a estimé que certaines hypothèses retenues par l'ANDRA, ayant un fort impact sur le chiffrage global, apparaissaient trop optimistes.