Intervention de Guillaume Chevrollier

Réunion du 1er mars 2016 à 16h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chevrollier :

Monsieur le président, à l'occasion de vos voeux à la presse, vous avez dressé un état des lieux particulièrement alarmant, soulignant le manque de moyens de l'ASN et de son bras technique, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), qui regroupent 1 000 personnes. D'après vous, il faudrait embaucher 200 personnes de plus, alors que les fonds débloqués par le Gouvernement ne permettraient de créer que trente postes supplémentaires.

Vous notez, à juste titre, les difficultés économiques des deux grandes entreprises du secteur nucléaire, EDF et Areva. EDF doit, en effet, faire face à des investissements colossaux et Areva se retrouve dans une situation difficile due à beaucoup d'impéritie. Dans ce contexte, le groupe Les Républicains se demande comment on pourra faire face aux défis de la loi relative à la transition énergétique. Le récent débat sur la prolongation de la vie de nos centrales montre combien l'élément financier a été négligé au moment du vote. Alors que l'investissement dans les énergies renouvelables présente un coût énorme, leur efficacité technique reste discutable tant que nous ne saurons pas stocker l'électricité. Or la réduction considérable de la production nucléaire aura, elle aussi, un coût élevé ; vos services peuvent-ils estimer précisément le coût des fermetures de nos centrales et de la prolongation de leur durée de vie ?

Cinq ans après la catastrophe de Fukushima, l'opérateur de la centrale avoue avoir minimisé la gravité de l'état des réacteurs en ne reconnaissant pas immédiatement que le coeur de l'un d'entre eux était entré en fusion, afin d'éviter la panique. Ces informations ont été révélées il y a quelques jours. Quels commentaires vous inspire cette situation ?

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