Depuis quelques semaines, on a lancé une nouvelle campagne de distribution préventive de comprimés d'iode stable pour les riverains vivant à moins de dix kilomètres des installations nucléaires. Le ministère de l'intérieur estime à environ 600 000 le nombre de personnes concernées. Jusqu'ici seule une moitié est pourtant venue récupérer les comprimés en pharmacie. Ces pastilles d'iode ont vocation à prévenir les cancers de la thyroïde en cas de rejet dans l'atmosphère d'iode 131. Comment expliquez-vous ce seuil important de non-recours chez des populations généralement bien suivies et informées des consignes de sécurité en matière de nucléaire ? Faut-il y voir une marque de défiance des riverains à l'égard du discours des autorités de sûreté nucléaire ?
Plus généralement, je m'interroge sur la place accordée aux citoyens concernant les décisions et les enjeux de l'atome. Davantage de transparence et de participation me semblent nécessaires pour les rassurer. Vous vous êtes plusieurs fois déclaré favorable à une plus grande inclusion et ouverture du débat citoyen sur le nucléaire. Pouvez-vous préciser les modalités de participation que vous estimez nécessaires, les publics visés et les effets attendus ?
Où en sont les négociations européennes sur la nécessaire harmonisation des réglementations en matière de sûreté nucléaire ?