Votre déroulé des faits montre bien, Monsieur le ministre, l'importance de ce qu'on appelle les primo-intervenants, déjà soulignée lors de précédentes auditions. Au sein du Bataclan, il y a eu un avant et un après : d'après ce qui a été dit, les tirs ont cessé après l'intervention salutaire du commissaire de la BAC, qui a permis d'éliminer un des kamikazes et de sauver des vies. La formation initiale ou continue des fonctionnaires de police ou de gendarmerie a-t-elle été révisée après les attentats de janvier 2015, notamment pour permettre à ces primo-intervenants d'agir le plus rapidement et le plus efficacement possible ?
Quant à la BRI, au RAID et au GIGN, dont vous avez souligné à plusieurs reprises quels furent leur rôle et leur importance lors des attentats de janvier et de novembre, leur doctrine d'emploi a-t-elle évolué, notamment au regard de ce qui s'est passé au Bataclan mais pas seulement ? Pour la première fois, nous étions confrontés à des kamikazes, avec des ceintures d'explosifs. Le mode opératoire, le mode d'intervention a-t-il évolué ? Des conclusions ont-elles été tirées après les événements du 13 au soir ?