Monsieur le Premier ministre, l’Europe s’enfonce un peu plus chaque jour dans le chaos migratoire. Depuis le 1er janvier, ce sont déjà plus de 153 000 personnes qui sont entrées en Europe par la Méditerranée. C’est une hausse vertigineuse de 558 % par rapport à l’année dernière. Rien n’est maîtrisé. Rien n’est contrôlé. Les frontières extérieures européennes sont une fiction.
Pour tenter de contenir la vague, Berlin et Bruxelles regardent aujourd’hui vers Ankara. Puisque la Turquie détient l’une des clés du problème migratoire, mieux coopérer avec ce grand pays est sans doute nécessaire. Mais tout lui céder serait une faute historique.