Monsieur le député, comme vous l’avez dit et comme le président de l’Assemblée nationale l’a rappelé tout à l’heure, le terrorisme a frappé dimanche en Côte d’Ivoire, dans la station balnéaire de Grand-Bassam. Il a frappé une nouvelle fois une démocratie, la Côte d’Ivoire, comme il avait frappé à Bamako en novembre ou à Ouagadougou au mois de janvier. Mes premières pensées vont bien sûr aux victimes et à leurs proches.
Comme à Paris, comme dans d’autres villes du monde, les faits se répètent : des lieux publics fréquentés par des personnes de tous âges et de toutes origines, venues partager un moment en famille et se détendre ; des individus armés qui fauchent des vies par fanatisme. Dans cette tragédie, vous l’avez rappelé, dix-huit personnes ont perdu la vie, dont quatre de nos compatriotes. Le ministère des affaires étrangères, qui a ouvert une cellule de crise, est en contact avec les familles pour les soutenir dans ce terrible deuil.
Ces attentats contre des civils montrent que les barbares peuvent frapper aussi bien en Europe qu’en Tunisie ou en Afrique de l’Ouest. Ils s’attaquent à des pays amis de la France, à des pays qu’il est de notre devoir de soutenir, parce qu’ils font face à une menace terroriste sans précédent. Le Président de la République a condamné ces attentats et exprimé sa solidarité avec la Côte d’Ivoire.
Aujourd’hui même, Jean-Marc Ayrault et Bernard Cazeneuve se trouvent en Côte d’Ivoire pour être aux côtés de nos amis ivoiriens et des Français de Côte d’Ivoire et pour les assurer de notre solidarité. Ils examinent également la façon dont la France peut, mieux encore qu’aujourd’hui, soutenir les forces de sécurité ivoiriennes. Je veux d’ailleurs, à mon tour, leur rendre hommage, ainsi qu’au président Ouattara et au ministre de l’intérieur ivoirien, et souligner la rapidité de leur réaction lors de l’attaque.
Je le dis avec force, cette solidarité à l’égard des pays africains, ces pays amis de ce continent d’avenir qui représente pour nous et pour l’Europe une force, nous devons en faire preuve en permanence. J’étais moi-même, il y a quelques semaines, au Mali et au Burkina Faso. Nous savons que les groupes terroristes au nord du Mali veulent attaquer les pays démocratiques, où il y a des Français et où nous avons des intérêts.
C’est ensemble, grâce à cette coopération et à cette action, celle qui est engagée par exemple dans le cadre du G5 du Sahel ou celle que nous avons établie très directement avec la Côte d’Ivoire comme avec le Sénégal, que nous pourrons lutter contre le terrorisme.
Le terrorisme mène la guerre partout, en France, en Europe et dans le monde. Nous devons être capables de nous rassembler pour être les plus déterminés et les plus efficaces face à cette menace et à ces actions terroristes.