Monsieur le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, nourrir la planète, c’est la belle et noble mission qu’exercent les agriculteurs. Pourtant, étrange paradoxe, avec la baisse des cours, celles et ceux qui nourrissent nos concitoyens vivent difficilement de leur travail.
Depuis 2012 et son arrivée au pouvoir, la gauche lutte contre les dérives causées par la dérégulation, afin de rééquilibrer les choses et d’inventer de nouvelles solutions, respectueuses des producteurs et des consommateurs. C’est le sens de notre combat pour le maintien des crédits de la PAC comme de la loi d’avenir pour l’agriculture. C’est aussi le sens de l’ensemble des plans de soutien adoptés ces derniers mois pour venir en aide à nos agriculteurs.
Chers collègues, une importante réunion du conseil des ministres de l’agriculture de l’Union européenne s’est tenue hier. Les ministres étaient réunis pour déterminer les mesures à prendre afin de lutter contre les effets de la chute des cours qui touche tous les producteurs, sur notre continent et au-delà. Une fois de plus, la France a été à l’avant-garde pour dénoncer les dysfonctionnements, et surtout pour obtenir des avancées concrètes de nature à alléger le fardeau qui pèse sur les exploitations.
Une majorité d’États membres a approuvé nos propositions. Premier point : des dérogations au droit de la concurrence pourront être prises pour limiter temporairement la production. Deuxième point : un accord européen s’est dessiné pour autoriser l’étiquetage permettant d’identifier l’origine des viandes et du lait dans les produits transformés.
Monsieur le ministre, proposer, convaincre, réussir : c’est à la fois notre méthode et notre responsabilité, et vous y prenez toute votre part.