Vous le savez : plus aucun doute n’existe sur le fait que ces pesticides systémiques utilisés massivement dans l’agriculture intensive sont l’une des causes principales de la surmortalité des abeilles et des phénomènes d’effondrement des colonies. Ils sont 5 000 à 10 000 fois plus toxiques que le DDT et représentent aujourd’hui un tiers des insecticides utilisés dans le monde. Ainsi, l’un tiers des ruches périt chaque année en France ; nous sommes un des pays européens les plus fortement touchés. La production nationale de miel est en chute libre : elle a été divisée par deux en vingt ans. Or, sur les 100 espèces végétales qui fournissent 90 % des ressources alimentaires mondiales, 70 % dépendent de la pollinisation des abeilles. De plus, rappelons-le une fois encore : l’effet du pesticide est permanent sur les écosystèmes.
Vous le savez : nous pouvons nous passer de ce produit mortel. Ainsi, en Italie, l’arrêt des néonicotinoïdes et du fipronil a fait massivement chuter les mortalités d’abeilles, et sans baisse des rendements. On peut donc produire sans ces pesticides et maintenir le rendement !
Monsieur le Premier ministre, les abeilles et donc la biodiversité sont en grand danger. La santé humaine n’est pas épargnée. Il est possible et urgent d’agir dès maintenant. Pouvez-vous m’indiquer si la position du Gouvernement sera bien de maintenir l’interdiction de ces pesticides ?