Avant de donner mon avis sur le texte pris dans sa globalité, je dois vous assurer, madame la secrétaire d’État, que je n’ai rien contre vous, ni contre personne : j’ai déjà soutenu sous d’autres gouvernements les arguments que je vais présenter maintenant. Mais s’il existait encore un doute sur le caractère mercantile que l’on a conféré, depuis une trentaine d’années, à la nature, ce texte a le mérite de le lever : la nature figure désormais clairement au rang des marchandises.
Il est encore plus regrettable que ce soient des ONG censées défendre la nature, le WWF et la Fondation Nicolas Hulot, qui assurent la promotion de ce texte, et ainsi la financiarisation de l’environnement. Il est vrai que le WWF est certainement le plus grand racketteur de la nature de tous les temps, fondé par ce personnage si sympathique, ce Sud-Africain d’origine hollandaise qui s’est rendu propriétaire du plus puissant consortium de cigarettes du monde – y ajoutant quelques adjuvants, comme si le goudron et la nicotine ne suffisaient pas, pour créer l’accoutumance nécessaire – en même temps qu’il était un des fondateurs de l’apartheid. Peut-être vous souvenez-vous de l’échange que j’ai eu avec le directeur général du WWF France à ce sujet. Cet échange a été enregistré. J’ai même vu que la vidéo figure dans le fonds de l’Institut national de l’audiovisuel.
Quant à Nicolas Hulot… Lui, alors, il nous aura tout fait ! Je le connais, nous avons le même âge et nous avons roulé ensemble à bord de la caravane de France Inter pour aller à Saint-Jacques-de-Compostelle. J’ai compris, une fois pour toutes, qu’il est lui, que je suis moi…