L'Égypte a en effet un problème avec Daech qui se manifeste dans ce pays sous le nom de sa filiale Wilayat Sinaï ; très active, cette structure commet des attentats presque tous les jours contre les forces égyptiennes et les zones touristiques. Il s'agit d'un sujet de préoccupation très important pour les autorités égyptiennes. Les Israéliens font régulièrement état des liens de coopération qu'ils estiment exister entre Wilayat Sinaï et le Hamas. Les Égyptiens affrontent leurs propres problèmes, et nous avons une relation bilatérale excellente avec eux en ce moment. Cela ne signifie pas qu'ils s'apprêtent à débarquer en Syrie pour lutter contre Daech.
Le président de la République s'est rendu en Russie puis y a envoyé le général Pierre de Villiers, chef d'état-major des armées, rencontrer son homologue, mais toutes les frappes de la coalition internationale visent les membres ou les installations de Daech alors que 30 % seulement des bombardements russes les ciblent. Ni les uns ni les autres ne se trouvent sur le terrain au contraire de l'armée du régime de Bachar el-Assad et des groupes d'opposition, dont certains sont radicalisés et d'autres non. Peut-on réconcilier les Syriens entre eux pour qu'ils tournent leurs forces contre Daech ?