Vous m’interrogez, monsieur le député, sur les moyens qui sont à notre disposition pour lutter contre le terrorisme et la radicalisation. Je livrerai quelques éléments sur ce que nous faisons au plan national et d’autres sur ce qui est fait au plan européen, car votre question porte sur la poursuite au niveau de l’Europe de ce que nous faisons au plan national. Au plan national, nous avons mis en place la plateforme de signalement qui traite les cas de ceux dont nous savons qu’ils sont radicalisés. Le garde des sceaux et moi-même avons décidé d’adresser une circulaire commune aux préfets et aux procureurs afin que toutes les administrations situées sur le ressort de résidence de ceux qui ont été signalés engagent ensemble des opérations de déradicalisation individualisées.
Deuxièmement, nous avons conclu un accord avec les grandes compagnies de l’internet par lesquels celles-ci s’engagent à retirer les contenus qui provoquent et appellent au terrorisme, à faciliter les enquêtes judiciaires et à développer le contre-discours qui, sur internet, constitue l’un des éléments de lutte efficace contre la radicalisation. Nous avons également décidé de mettre en place un dispositif de formation de nos fonctionnaires. Enfin, comme l’a annoncé le Premier ministre, deux centres de déradicalisation seront créés pour ceux qui sont engagés dans les opérations en Irak et en Syrie.
Par ailleurs, nous avons la volonté de prolonger cette action par une coopération renforcée avec les pays de l’Union européenne. Cela consiste à informer systématiquement le Système d’information Schengen des éléments dont nous disposons sur les activités de nature terroriste des individus appartenant à des réseaux criminels, à connecter le fichier Schengen à l’ensemble des fichiers criminels, à mettre en place une task force européenne de lutte contre les faux documents et à renforcer le contrôle aux frontières extérieures de l’Union européenne. Voilà ce que nous défendons au plan européen tout en travaillant en très étroite liaison avec le coordinateur de l’Union européenne pour la lutte antiterroriste afin que ce que nous faisons sur internet au plan français puisse être décliné au niveau européen.
Le 17/03/2016 à 09:05, laïc a dit :
"et à développer le contre-discours qui, sur internet, constitue l’un des éléments de lutte efficace contre la radicalisation. "
Et dans les écoles de la République, quid du contre-discours, notamment en cours d'histoire et d'instruction civique, mettant en garde contre les sourates de haine véhiculées par le coran et les imams irresponsables ?
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