La Polynésie française regroupe 20 % des espaces coralliens du monde et plus de 90 % des espaces coralliens français. Nous suivons donc leur évolution avec attention. Je remercie Mme la rapporteure de s’en soucier et de soutenir la protection de nos récifs coralliens, mais le mieux n’est pas toujours l’ami du bien. Il faut être vigilant et conserver une certaine souplesse. Nous-mêmes, en Polynésie, sommes conscients de l’enjeu que constitue la protection de ces écosystèmes, qui profite avant tout à nos populations car ces récifs sont d’abord des gisements de ressources vivrières, notamment dans les îles isolées.
Il s’agit aussi de protéger un patrimoine de l’humanité dès lors que ces écosystèmes regroupent 30 % des ressources halieutiques futures de la planète. Nous sommes néanmoins dans l’obligation d’effectuer des travaux de dragage, car il est nécessaire d’accéder à nos lagons et de faciliter la circulation des bateaux. Nous essayons d’y procéder en minimisant l’impact sur l’environnement. Certes, nous avons une compétence propre en la matière – l’éventuelle interdiction future ne toucherait donc pas directement la Polynésie –, mais j’aimerais faire partager notre expérience.